Les personnes âgées ont-elles, elles aussi, le droit de s’aimer et d’avoir une sexualité ? D’avoir la folie en tête et du soleil au coeur ?

Après la solitude, la perte d’un conjoint ou une séparation, est-il possible de fredonner à nouveau des chansons d’amour au creux d’une épaule ?

Sujet encore tabou et à l’origine de nombreux préjugés, bravant l’interdit et la morale bien-pensante. Jusqu’aux maisons de retraite qui peuvent avoir tendance à considérer les résidents comme des enfants et leur sexualité comme une maladie.
 
En France, il y aurait aujourd’hui plus de 4 millions de personnes entre 75 et 85 ans.
Quatre millions qui n’ont pas forcément tous renoncé à une vie douce, de belles palpitations et l’envie de s’abandonner. Ils sont même entre 30 et 50% à déclarer avoir encore une sexualité.


Un hymne à la vie

Ils s’appellent Georges, Marie, Philippe, Sophie… ils se retrouvent chaque jeudi, chaque dimanche à la Dolce Vita, un dancing tenu par Luigi, ils espèrent la rencontre, ils désirent, ils frissonnent.
Qu’ils soient sexagénaires ou septuagénaires et même un peu plus, qu’ils y viennent pour le seul plaisir de danser, pour boire un verre entre amis ou au contraire avec l’espoir d’y trouver le « grand amour », toutes et tous, à travers leurs échanges ou leurs confidences, témoignent que, malgré les aléas de l’existence et le poids de la solitude, l’amour n’a pas d’âge et la vie vaut d’être vécue pleinement et de bout en bout.
Librement inspiré de témoignages réels, L’amour à tout âge donne à entendre la voix, parfois légère, parfois amère, mais toujours touchante, de celles et ceux qui, leur existence professionnelle et familiale accomplies, ont décidé de ne jamais se mettre en retraite de la vie.




 

Dans la continuité du spectacle «L’Amour en toutes lettres»  qui présentait les témoignages de personnes autour de la sexualité dans les années 20, 30 et 40, nous avions envie de poursuivre sur le thème de l’amour, pour une tranche d’âge habituellement invisibilisée : les personnes âgées.
Leur adresser ainsi un geste de reconnaissance et leur restituer une dignité souvent occultée.

Le dispositif scénique se construit autour de quelques tables qui bordent une piste de danse où les personnages vont s’inviter à danser, mais aussi échanger leur conception de l’amour qui n’a pas d’âge.

 

Deux comédiennes et deux comédiens, dont la plupart interprèteront plusieurs rôles au milieu du public, à qui ils demanderont à l’occasion d’esquisser quelques pas de danse.
Oui, ensemble dans un partage orchestré sur un plateau central, entouré de chaises, de quelques guirlandes et de musiques dansantes.
Nous ferons entendre leur désir de rencontrer l’amour, la tendresse d’un autre corps ou simplement de continuer à faire tourner les têtes, encore et encore.

De et avec : Ludovic Beyt, Enrico Clarelli, Martine Costes-Souyris et Hélène Dedryvère
Avec la complicité de Didier Goupil à l’écriture
Mise en scène : Enrico Clarelli
Lumières : Patrick Denjean
Sous le regard chorégraphique de Fanny Aguado