Ou l'aventure singulière d'une mique locale 

et d'un cochon international

 

 

Création 2019

Une farce de Catherine Zambon

Avec Gaspard Chauvelot, Martine Costes-Souyris

et Hélène Dedryvère

Mise en scène d’Enrico Clarelli

 

Depuis plusieurs années, j’avais le désir de reparler de cuisine. Mais avec un spectacle où il y aurait des odeurs, de vrais gestes de cuisine, où il serait question de rites, d’amour, de partage. Bref, de quoi faire s’émouvoir et saliver tout un public. 
Et après, hop, tout le monde à table !

Pourquoi la mique ? Ce n’est pas un choix anodin. Et nos mères ne sont jamais loin. Dans le Lot, la mique se prépare généralement dans nos campagnes quand on a tué le cochon en janvier ou février. Les jambons ont été emballés amoureusement comme des bonbons dans de grands torchons immaculés, la saucisse a été montée à la perche, le petit salé a été mis en réserve. Et c’est là qu’on commence à penser à la mique. On ramasse le dernier chou d’hiver dans le potager, quelques carottes, deux ou trois poireaux, un beau navet et une poignée de pommes de terre. Puis on retrousse les manches et on pétrit une pâte à pain enrichie de 2 ou 3 œufs, et je ne vous en dirai pas plus… Le reste, vous le trouverez dans notre spectacle ! 

                 Martine Costes-Souyris

Ingrédients:

    •    Une auteure (Catherine Zambon)

    •    3 comédiens ( Martine Costes-Souyris, Hélène Dedryvère, Gaspard Chauvelot )

    •    1 metteur en scène (Enrico Clarelli)

    •    Une cuisine

    •    Quelques assiettes

    •    Quelques verres 
                                                   
Temps de préparation et/ou cuisson: 55 mns

Lorsque Martine m’a parlé de la mique, j’ai immédiatement songé à mettre en face à face ce qui relevait de la dite «tradition» et l’évolution de la pensée culinaire actuelle. 

Mettre en regard, de façon légère et festive, ce qui aujourd’hui fait débat dans notre société : l’industrialisation du vivant et l’élevage vertueux, l’avènement spectaculaire du végétalisme, la notion d’anti-spécisme, la souffrance et le sacrifice animal... 

J’imagine donc une fable joyeuse où le cochon se rebiffe, la tradition s’en mord les doigts et où des invités festoient harmonieusement à une même table qu’ils soient carnivores, flexitariens ou végans ! Martine adorera proposer une mique familiale en repas. Elle adorera que je la contrarie en utopiant une version végétale !

L'argument : une femme débordée par un repas qu'elle doit préparer ici-même illico presto, elle est en retard, vitupère, s'agite. Peut-être prépare-t-elle son plat : la mique, pour le public ici présent. Va savoir. Son entreprise est de plus en plus dingue car, tandis qu'elle s'agite éperdument, son projet est freiné par une assistante probablement végan et férue de quantique, un musicien picard et giron, qui est bien picard mais pas du tout musicien de cabrette traditionnelle comme elle le voulait, il est plutôt punk/rock, et il la trouble plus qu'il ne faudrait, alors que des militants de la cause animale bloquent le village en bas, et que le cochon ne cuit pas mais a été exfiltré pour vivre des jours meilleurs dans un refuge tenu secret... Bref, c'est un phénoménal bazar. Comment faire dans ce monde si plus personne ne mange la même chose ? Peut-être que tout finira par la première création de la mique végétale, faute de cochon. On rira, j'espère !”  

Catherine Zambon


1ère lecture publique aux Inédits de Cahors le 22 mars (en partenariat avec les EAT Occitanie)

Résidence du 8 au 12 avril à Théminettes (en partenariat avec l’Astrolabe de Figeac)

Résidence du 15 au 19 avril à Gindou (en partenariat avec la Communauté de communes Cazals-Salviac)

Résidence du 23 au 28 septembre au Tracteur de Cintegabelle (31)

Premières représentations du 1er au 5 octobre au Théâtre du Grand Rond à Toulouse

Catherine Zambon

Enrico Clarelli

Martine

Costes-Souyris

Hélène Dedryvère

Gaspard Chauvelot